Asthme

Traitement avec l’Aérokat.

Saviez-vous que les animaux domestiques, mais surtout les chats, comme les humains, peuvent souffrir d’asthme?

Mais qu’est-ce que l’asthme?

C’est une condition qui apparaît lorsque les bronches se remplissent de sécrétions et que leurs parois sont infiltrées par des cellules inflammatoires. Par conséquent, la grosseur des bronches diminue et l’air circule moins bien dans les poumons.
 
C’est alors que le chat commence à avoir de la difficulté à respirer et qu’il démontre des symptômes tels que de la toux, une augmentation de la fréquence respiratoire, une respiration sifflante qui est souvent pire lors de l’expiration, une respiration avec la gueule ouverte et une augmentation de l’amplitude de la respiration avec ou sans composante abdominale.

Dans les cas plus sévères, ses bronches peuvent devenir complètement bouchées ou presque et ses muqueuses deviennent cyanosées (bleues). Il peut même en mourir. Les symptômes apparaissent souvent de façon très progressive.

Les chats exposés à des produits irritants ou potentiellement allergéniques (c’est-à-dire susceptibles de causer des allergies) tels qu’une nouvelle litière (surtout si parfumée), de la fumée de cigarette ou de foyer,des nettoyants à tapis ou encore des produits ménagers contenant du parfum (désodorisants ou fixatif) sont plus à risque de développer de l’asthme.

Traitements

Le traitement a pour but de dilater les bronches afin d’augmenter l’espace disponible à la circulation de l’air ainsi que de diminuer la réaction inflammatoire. Pour ce faire, nous avons recours aux bronchodilatateurs et aux glucocorticoïdes respectivement.

Ces médicaments sont disponibles sous plusieurs formes : comprimés à administrer oralement, produits injectables et pompes à inhalation. Différentes combinaisons de médicaments et de fréquences d’administration peuvent être utilisées selon la sévérité de la condition.

L’avantage des produits administrés par inhalation est qu’ils ne sont pas absorbés par le sang et que leur action se limite aux voies respiratoires. Il n’y a donc pas d’effets secondaires généralisés. Par contre, les glucocorticoïdes inhalés prennent plusieurs jours avant d’atteindre leur effet maximal. Au début du traitement, on doit donc les combiner aux glucocorticoïdes injectables et/ou oraux.

Les effets secondaires qui leur sont associés le plus souvent sont une augmentation de la soif, de la miction et de la faim. À plus ou moins long terme, ils peuvent être toxiques pour les reins et le foie, causer des ulcères gastro-intestinaux, engendrer du diabète et favoriser les infections. C’est pourquoi on tente généralement de sevrer progressivement l’animal des glucocorticoïdes oraux lorsque ceux par inhalation ont atteint leur plein effet.

Lorsque le bronchodilatateur est utilisé en même temps que l’anti-inflammatoire, il doit être administré en premier. De cette façon, lorsque les bronches sont bien dilatées, l’effet de l’anti-inflammatoire est amélioré.

Pour administrer les médicaments par inhalation, nous vous recommandons l’utilisation du système Aerokat®. Il est composé d’un masque adapté à la forme du museau des chats, d’un cylindre servant de réservoir au produit ainsi que d’un embout pour insérer la pompe.

Votre chat peut résister à l’application du masque sur son museau donc, pour faciliter l’administration du produit, procédez de la façon suivante :

Médication et matériel pour l'asthme
- Préparez d’avance le système Aerokat® en raccordant les 3 parties.
- Installez votre chat sur vos genoux ou sur une table et placez-vous derrière lui.
- Pressez le piston de la pompe le nombre de fois prescrit. Le produit va alors se retrouver dans le cylindre. N’ayez crainte des fuites puisque le système est muni de valves qui vont empêcher la sortie du gaz tant que le chat ne respirera pas dedans.
- Placez doucement le masque sur son museau et laissez-le respirer pendant environ 10 secondes.
- À la suite du glucocorticoïde, rincez-lui la bouche à l’eau claire.


Étant donné que la sévérité des symptômes peut varier avec le temps, il sera important d’effectuer périodiquement un examen physique et de prendre des radiographies afin de détecter toute détérioration de sa condition et d’ajuster le protocole d’administration des médicaments selon ses besoins du moment.



Dre Isabelle Lacombe M.V.

Bibliographie : Nelson, RW et Couto, CG. Small Animal Internal Medicine. Mosby 2003. 3e édition. p.291-295