L’influenza aviaire est une maladie virale causée par un virus influenza de type A. Selon les antigènes présents à sa surface, le virus est classé en deux catégories : faiblement ou hautement pathogène. Les souches hautement pathogènes, notamment les sous-types H5 et H7, sont à déclaration obligatoire.
Il s’agit d’une zoonose, ce qui signifie qu’elle peut, dans certains cas, être transmise des oiseaux infectés à l’humain. Cependant, le risque de transmission humaine demeure très faible en Amérique du Nord avec les souches actuellement en circulation.
Transmission
Dans la plupart des cas, l’influenza aviaire se transmet suite au contact avec des fientes d’oiseaux contaminés. Le virus peut persister pendant de longues périodes dans l’eau et se transmettre par ingestion d’eau ou d’éléments contaminés par des fientes.
La maladie s’exprime davantage au début de l’été et en fin d’automne. Au Québec, une grande épidémie s’est déclenchée à l’été 2022. Une éclosion a également été signalée début décembre 2023 dans la région de Montréal.
Signes cliniques
Chez les oiseaux domestiques, la maladie peut se manifester sous différentes formes :
- Non spécifiques (abattement, faiblesse, anorexie);
- Signes respiratoires (toux, éternuements et sécrétions nasales);
- Signes nerveux (démarche anormale, tremblements, torticolis);
- Signes digestifs (diarrhée);
- Mort subite.
Animaux à risque
Toutes les espèces d’oiseaux sont susceptibles de contracter la maladie. Cependant, certaines espèces seront plus susceptibles que d’autres :
- Les oiseaux de basse-cour (poule, dinde);
- Les ansériformes et oiseaux aquatiques (canard, oie, goéland, fou, grue);
- Les oiseaux de proie charognards et opportunistes (urubu, pygargue à tête blanche, buse à queue rousse).
Prévention chez les oiseaux domestiques
Il n’existe pas de traitement contre la grippe aviaire; c’est pourquoi la prévention de la maladie demeure très importante. La vaccination n’est actuellement pas disponible au Québec. Il est donc essentiel de mettre en place des mesures d’hygiène strictes.
Le principal pilier de la prévention consiste à limiter le contact direct ou indirect avec les oiseaux sauvages. Pour ce faire :
- Empêchez l’accès des oiseaux sauvages aux lacs ou étangs dans lesquels vos oiseaux se baignent.
- Privilégiez un toit fermé plutôt que grillagé pour un habitat extérieur afin d’éviter le passage des fientes.
- Dissuadez les oiseaux sauvages de s’approcher de vos oiseaux.
- En cas de période de pandémie, envisagez de garder vos oiseaux à l’intérieur.
- Même en intérieur, maintenez des mesures strictes d’hygiène, telles que le changement de chaussures et le lavage des mains.
- Ne ramassez jamais des carcasses d’oiseaux morts à main nue et évitez tout contact direct entre vos oiseaux et des oiseaux sauvages morts.
À noter que même si les psittacidés (perruches et perroquets) sont moins sensibles et moins exposés, ils peuvent également développer la maladie.
Certains cas ont également été recensés chez les mammifères en faune sauvage comme chez les phoques et les renards. D’autres animaux ont été affectés comme des porcs, chiens et chats.
Obligations réglementaires
Si vous avez des doutes concernant une possible infection par le virus de la grippe aviaire chez votre animal, déclarez-le aux services vétérinaires. La déclaration est obligatoire.
Pour connaître toutes les obligations réglementaires, référez-vous au site gouvernemental : https://www.quebec.ca/agriculture-environnement-et-ressources-naturelles/sante-animale/maladies-animales/liste-maladies-animales/grippe-aviaire