
Qu’est-ce que l’hyperesthésie féline?
Le syndrome hyperesthésique félin affecte les chats de tous âges, bien qu’il soit plus fréquent chez ceux âgés de 1 à 5 ans, peu importe leur sexe. Ce trouble peut toucher toutes les races, mais il est plus souvent observé chez les Siamois, les Burmese, les Persans et les Abyssins.
Quels sont les symptômes?
Les chats atteints présentent un « roulement » de la peau du dos, principalement dans la région lombaire. Cette zone peut être douloureuse au toucher. Pendant les crises, les pupilles du chat deviennent souvent dilatées. Le chat peut fixer sa queue intensément, puis soudainement l’attaquer.
Il est également fréquent qu’il se mordille la base de la queue, les pattes avant ou les pieds, tout en courant de manière frénétique dans la maison. Certains chats calmes deviennent agressifs envers les humains et les autres animaux, alors que des chats agressifs peuvent être plus affectueux. Le comportement peut être déclenché par des caresses et survient souvent le matin ou le soir.
Quelles sont les causes possibles?
De nombreuses causes peuvent expliquer le syndrome hyperesthésique. Ces causes peuvent être regroupées en quatre catégories principales :
- Dermatologiques : Allergies alimentaires, respiratoires, aux puces ou infections cutanées.
- Neurologiques : Convulsions, tumeurs cérébrales, maladies de la moelle épinière (tumeurs, infections, maladies des disques intervertébraux).
- Musculosquelettiques : Myosites (inflammation des muscles) ou autres maladies musculaires.
- Comportementales : Troubles compulsifs ou problèmes de transfert de comportement.
Comment diagnostiquer l’hyperesthésie féline?
Le diagnostic repose sur un examen approfondi et une collecte de données précises. Voici les étapes clés :
- Examens de base : Effectuer un examen physique et neurologique, des analyses sanguines et urinaires, ainsi que des radiographies de la colonne vertébrale.
- Tests supplémentaires : Si nécessaire, réaliser un grattage cutané, une culture fongique pour détecter parasites et champignons, ou des biopsies de peau et de muscles. Des examens comme un Scan, une résonance magnétique ou une électromyographie (analyse des signaux électriques des muscles) peuvent être requis.
- Essais alimentaires : Tester des régimes hypoallergéniques pour éliminer la possibilité d’allergies alimentaires.
- Essais thérapeutiques : Administrer des traitements contre les puces, puis de la cortisone pour son effet anti-inflammatoire, et enfin des anticonvulsivants si nécessaire.
Quelle est la stratégie diagnostique optimale ?
Bien que la réalisation de tous les tests soit idéale, cela peut être limité par des contraintes pratiques et financières. En général, il est recommandé de commencer par les essais thérapeutiques. Si les médications contre les puces n’amènent aucun changement, on passe à la cortisone. En cas d’échec, les anticonvulsivants sont testés. Lorsque ces essais ne fonctionnent pas, le problème est considéré comme comportemental.
Quand consulter un vétérinaire ?
Si vous observez des comportements ou des symptômes inhabituels chez votre chat, n’hésitez pas à consulter un vétérinaire. Une prise en charge rapide peut améliorer le bien-être de votre animal et prévenir des complications. Les professionnels sont là pour vous accompagner dans le diagnostic et le traitement de ce syndrome complexe.