Votre chat se met en position pour uriner, mais rien ne sort ou seulement quelques gouttes ? Il semble en douleur, miaule fréquemment et se lèche excessivement au niveau du pénis ? Vous avez remarqué une absence d’urine dans la litière, avec ou sans traces de sang ? Si il présente ces symptômes il pourrait souffrir d’un blocage uinaire. L’obstruction urinaire chez le chat est une urgence vétérinaire qui nécessite une intervention rapide.

Symptômes et signes d’alerte

Au début, les signes peuvent être subtils, mais l’état de votre chat peut rapidement se détériorer. Si vous observez après 24 heures des symptômes comme l’abattement, une perte d’appétit partielle ou totale et des vomissements, consultez immédiatement votre vétérinaire. Plus l’animal est pris en charge rapidement, meilleures seront ses chances de récupération. Le blocage urinaire est une condition extrêmement douloureuse et potentiellement fatale.

Causes possibles du blocage urinaire

Le vétérinaire devra déterminer la cause exacte de l’obstruction urinaire en réalisant un examen approfondi et des tests diagnostiques. Voici les principales causes :

• Blocage de l’urètre par des cristaux, des pierres, du sable urinaire, un caillot de sang ou un bouchon de mucus.
• Cristaux et calculs urinaires, souvent liés à une alimentation inadaptée.
• Cystite interstitielle, une inflammation de la vessie.
• Insuffisance rénale, qui peut affecter l’élimination des toxines.
• Constipation, qui peut être confondue avec une obstruction urinaire.
• Prostatite ou tumeur urinaire (chez les chiens non castrés).

L’obstruction empêche l’urine de s’évacuer, ce qui entraîne une accumulation de toxines dans l’organisme. L’un des dangers majeurs est l’augmentation du potassium dans le sang, pouvant ralentir le rythme cardiaque jusqu’à l’arrêt cardiaque. Une défaillance rénale aiguë peut également survenir rapidement.

Traitement d’urgence

Le traitement dépendra de la gravité de l’obstruction. Généralement, il comprend :

• Anesthésie et pose d’un cathéter urinaire, qui restera en place de 1 à 4 jours pour permettre l’évacuation de l’urine.
• Hospitalisation de 2 à 4 jours avec administration de fluides intraveineux pour éliminer les toxines.
• Médicaments pour soulager la douleur, réduire les spasmes urétraux et contrôler l’inflammation.
• Antibiotiques si une infection urinaire est présente.
• Chirurgie (cystotomie) si des calculs urinaires doivent être retirés.

Complications possibles

Bien que le traitement permette généralement une amélioration rapide, certaines complications peuvent survenir :

• Déchirure de l’urètre, nécessitant parfois une intervention chirurgicale.
• Insuffisance rénale, si l’obstruction a duré trop longtemps.
• Affaiblissement du muscle de la vessie, rendant la miction difficile.
• Récidives fréquentes, surtout si l’alimentation n’est pas adaptée.
• Infection urinaire, due à la pose du cathéter.
• Rupture de la vessie (rare mais grave).

Prévention des récidives

Les mâles castrés vivant en intérieur sont les plus à risque de développer un blocage urinaire, en particulier si leur alimentation est inadaptée. Pour réduire les risques de récidive, il est essentiel de :

• Adopter une alimentation vétérinaire spécifique (ex. : C/D Stress, C/D, S/O, UR ST/OX) qui aide à dissoudre les cristaux urinaires et à prévenir leur formation.
• Favoriser une bonne hydratation, en ajoutant de la nourriture humide à son alimentation et en utilisant une fontaine à eau.
• Réduire les sources de stress, qui peuvent déclencher une inflammation de la vessie.

L’obstruction urinaire chez le chat est une urgence médicale qui peut être fatale si elle n’est pas traitée rapidement. Si votre chat présente des signes d’inconfort urinaire, consultez sans tarder votre vétérinaire. Une prise en charge rapide et des mesures préventives adaptées permettent de limiter les récidives et d’assurer une meilleure qualité de vie à votre compagnon.