Qu’est-ce que le papillomavirus?
Les papillomavirus sont des virus responsables d’infections au niveau de l’épiderme et de l’épithélium, notamment dans la bouche et le nez. Ces virus sont particulièrement résistants aux désinfectants chimiques et physiques, ce qui rend leur élimination difficile. Il existe plusieurs souches de papillomavirus chez le chat et le chien, et les lésions qu’ils causent varient selon le type de virus, l’immunité de l’hôte et la localisation anatomique atteinte. Par conséquent, de nombreux troubles cutanés différents peuvent toucher les chiens et les chats.
Affections cutanées associées au Papillomavirus chez le chat:

- Plaques virales félines :
- Lésions multiples de plaques croûteuses, parfois hyperpigmentées.
- Localisation : tronc, mais aussi ailleurs sur le corps.
- Prédominance : chats domestiques d’âge moyen à avancé.
- Facteur prédisposant : immunosuppression.
- Risque : potentiellement carcinogènes.
- Sarcoïde félin :
- Proliférations fibroblastiques induites par le papillomavirus.
- Prédominance : chats errants en milieu rural, souvent en contact avec du bétail.
- Apparence : nodules fermes, parfois ulcérés, de croissance lente (jusqu’à 2 cm).
- Localisation : tête, cou, queue, doigts.
- Carcinome Bowenoïde in situ (maladie de Bowen) :
- Papules et plaques croûteuses et pigmentées avec érosions.
- Localisation : visage, épaules, pattes.
- Prédominance : chats de plus de 10 ans.
- Facteurs prédisposants : test positif pour la leucémie ou le sida félin dans 1 cas sur 5.
Transmission et évolution
La transmission entre chats et humains est possible. Les lésions peuvent envahir les tissus sous-jacents, en particulier dans les zones où la peau est fine, claire et peu poilue (paupières, nez, pavillons des oreilles).
Traitements disponibles
Généralement, les dermatoses causées par les papillomavirus régressent spontanément. Cependant, un traitement est nécessaire dans les cas suivants :
- Absence de régression des lésions.
- Impact sur le confort ou le fonctionnement de l’animal.
- Risque de malignité.
Les options de traitement incluent :
- Traitement chirurgical :
- Excision des lésions.
- Thérapies destructives :
- Cryothérapie (par le froid).
- Laserthérapie.
- Traitements médicamenteux :
- Azithromycine : antibiotique avec une action antivirale présumée, utilisé pour les papillomatoses orales et cutanées.
- Imiquimod 5 % : crème immunomodulatrice appliquée directement sur les lésions.
- Interféron : molécule protectrice contre les infections virales. Chez les chiens, son efficacité et sa sécurité n’ont pas encore été pleinement évaluées.