
La polykystose rénale chez le chat et le chien est une maladie héréditaire caractérisée par la formation de kystes sur les reins. Elle est plus fréquente chez les chats Persans et leurs dérivés, bien qu’elle puisse également affecter certaines races de chiens, notamment les Beagles et les Cairn Terriers.
Développement et progression de la maladie
Les animaux atteints développent des kystes dès leur première année de vie. Environ 95 % des chats porteurs du gène présentent déjà des kystes rénaux à l’âge de 10 mois. Toutefois, la maladie reste asymptomatique tant que plus de 75 % des reins ne sont pas atteints. Les premiers signes cliniques apparaissent généralement autour de l’âge de 8 ans.
Symptômes de la polykystose rénale
Les symptômes sont similaires à ceux de l’insuffisance rénale chronique (IRC), notamment :
- Perte d’appétit et perte de poids
- Fatigue et léthargie
- Vomissements et diarrhée
- Augmentation de la consommation d’eau et de la fréquence urinaire
- Décollement de la rétine
- Problèmes cardiaques
- Saignements digestifs
- Myopathie hypokaliémique (affaiblissement musculaire, chat inclinant son cou vers le thorax)
Dépistage et diagnostic
Un dépistage précoce est fortement recommandé pour les races à risque. Une échographie abdominale réalisée vers l’âge d’un an permet d’identifier la présence de kystes. Il est essentiel de tester tous les chats reproducteurs Persans et leurs dérivés afin d’éviter la transmission de la maladie.
Lorsqu’un chat est diagnostiqué positif à la PKD, il est conseillé de tester ses parents et grands-parents pour déterminer la transmission génétique. Une fois le diagnostic confirmé, des examens complémentaires doivent être effectués, notamment :
- Analyse sanguine pour évaluer la fonction rénale
- Analyse d’urine (urologie) pour détecter des anomalies
- Microalbuminurie pour mesurer la présence de protéines dans l’urine
- Mesure de la pression sanguine
Suivi et contrôle de la maladie
Le suivi est essentiel pour adapter le traitement et ralentir la progression de la maladie. La fréquence des contrôles varie selon la gravité de l’affection :
- Absence d’urémie et microalbuminurie négative : contrôle annuel
- Augmentation légère de l’urée et/ou microalbuminurie positive : contrôle biannuel
- Cas plus sévères : suivi tous les trois mois
Traitement et gestion de la polykystose rénale
Il n’existe pas de traitement curatif pour la PKD, mais des mesures permettent d’améliorer la qualité de vie des animaux atteints :
- Diète spécifique adaptée aux insuffisants rénaux
- Médication pour contrôler les symptômes et limiter la progression de l’IRC
- Fluidothérapie sous-cutanée, administrée par le propriétaire à domicile dans les cas plus avancés
Conclusion
La polykystose rénale chez le chat et le chien est une maladie héréditaire qui plus fréquente chez certaines races. Un dépistage précoce, un suivi régulier et une prise en charge adaptée permettent d’améliorer la qualité de vie des animaux atteints et de ralentir la progression de la maladie. Si vous avez un chat de race à risque, consultez votre vétérinaire pour un dépistage préventif.