Comprendre l’asthme félin

Saviez-vous que les chats, tout comme les humains, peuvent souffrir d’asthme ? Cette affection respiratoire se manifeste lorsque les bronches se remplissent de sécrétions et que leurs parois s’épaississent en raison d’une infiltration de cellules inflammatoires. En conséquence, le diamètre des bronches diminue et l’air circule moins bien dans les poumons. L’asthme félin se manifeste généralement en bas âge soit entre 1 et 3 ans en moyenne.

Lorsque cela survient, le chat éprouve des difficultés respiratoires. Il peut présenter des symptômes tels qu’une toux persistante, une fréquence respiratoire accrue et une respiration sifflante, plus marquée à l’expiration. Dans certains cas, on observe une respiration avec la gueule ouverte et un effort respiratoire exagéré impliquant l’abdomen. En l’absence de prise en charge, les bronches peuvent se boucher complètement, entraînant une cyanose (muqueuses bleutées) et, dans les cas extrêmes, un risque de décès. Les symptômes évoluent généralement de manière progressive.

Les chats exposés à des substances irritantes ou allergènes, comme les litières parfumées, la fumée de cigarette, les nettoyants à tapis ou certains produits ménagers, sont plus à risque de développer de l’asthme.

Traitements disponibles

Le traitement de l’asthme félin vise à ouvrir les bronches pour améliorer la circulation de l’air et à réduire l’inflammation des voies respiratoires. Pour cela, on utilise des bronchodilatateurs et des glucocorticoïdes, dont l’administration varie en fonction de la gravité de la condition.

Options médicamenteuses

Les médicaments peuvent être administrés sous différentes formes :

• Comprimés oraux : faciles à administrer mais avec des effets secondaires potentiels.
• Injections : souvent utilisées en phase aiguë pour un effet immédiat.
• Pompes à inhalation : permettent un traitement ciblé avec moins d’effets secondaires systémiques.

L’un des avantages majeurs des inhalateurs est qu’ils agissent directement sur les voies respiratoires sans passer par le système sanguin, réduisant ainsi le risque d’effets secondaires généralisés. Cependant, les glucocorticoïdes inhalés nécessitent plusieurs jours avant d’atteindre leur efficacité maximale. En début de traitement, ils sont souvent associés à des glucocorticoïdes injectables ou oraux pour un effet plus rapide.

Les effets secondaires possibles incluent une augmentation de la soif, de la faim et de la fréquence des mictions. À long terme, un usage prolongé peut entraîner des complications telles que des ulcères gastro-intestinaux, un diabète ou des infections récurrentes. C’est pourquoi un sevrage progressif des glucocorticoïdes oraux est généralement conseillé une fois que ceux administrés par inhalation ont atteint leur plein effet.

Lorsque le bronchodilatateur est utilisé en complément de l’anti-inflammatoire, il doit être administré en premier. Cela permet de dilater les bronches, optimisant ainsi l’action de l’anti-inflammatoire.

Administration du traitement avec Aerokat®

L’utilisation du système Aerokat® facilite l’administration des médicaments par inhalation. Ce dispositif est spécialement conçu pour s’adapter au museau des chats et assurer une diffusion optimale du produit. Il est composé d’un masque, d’un cylindre-réservoir et d’un embout pour insérer la pompe.

Conseils pour une administration efficace

1. Préparer le système Aerokat® en assemblant les trois parties.
2. Positionner le chat sur vos genoux ou sur une table, en vous plaçant derrière lui pour le maintenir calmement.
3. Actionner la pompe le nombre de fois prescrit, en laissant le médicament se diffuser dans le cylindre.
4. Placer doucement le masque sur le museau et laisser le chat respirer normalement pendant environ 10 secondes.
5. Rincer la bouche du chat à l’eau claire après l’administration du glucocorticoïde.

Suivi et ajustement du traitement de l’asthme félin

L’intensité des symptômes pouvant varier avec le temps, un suivi vétérinaire régulier est essentiel. Un examen physique et des radiographies permettront d’évaluer l’évolution de la condition et d’ajuster le protocole de traitement en fonction des besoins du moment.

Si votre chat présente des signes d’asthme, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire pour mettre en place une prise en charge adaptée. Un traitement bien suivi améliore considérablement la qualité de vie de votre animal.