Les convulsions chez les chiens sont causées par une décharge électrique dans le cerveau. Comme chez les humains et les chats, ces crises peuvent avoir différentes origines. L’épilepsie, par exemple, se caractérise par des convulsions récurrentes dues à une origine cérébrale. Il existe deux formes principales : l’épilepsie idiopathique, rare chez les chiens, et l’épilepsie symptomatique, plus fréquente.

Types de convulsions

Les convulsions chez les chiens peuvent être focales ou généralisées. Dans le cas d’une convulsion focale, une zone spécifique du cerveau est affectée. Cependant, une convulsion généralisée implique les deux hémisphères du cerveau. Indépendamment du type, plus les crises sont fréquentes, plus elles risquent d’endommager les neurones, ce qui rend le cerveau plus vulnérable aux futures convulsions.

Les convulsions focales se manifestent par des mouvements du visage, comme des soubresauts des paupières ou des tremblements corporels. Parfois, le chien peut également présenter une dilatation des pupilles. Lors d’une convulsion généralisée, le chien perd conscience, son corps devient rigide, et ses pattes se contractent de manière rythmée. Ce type de crise est souvent accompagné de salivation, de miction et de défécation.

Le diagnostic des convulsions

Le diagnostic des convulsions repose sur l’identification de leur origine. Les convulsions peuvent être dues à des facteurs extracrâniens, comme des toxines ou des troubles métaboliques, ou à des facteurs intracrâniens, tels que des tumeurs cérébrales ou des infections. En général, le type et la fréquence des crises aident à déterminer la cause.

Par exemple, si des convulsions surviennent après l’ingestion de toxines, elles sont souvent précédées de tremblements. Si les convulsions sont asymétriques, avec des mouvements plus marqués d’un côté du corps, cela suggère une lésion focale. Par ailleurs, un comportement anormal avant la crise peut indiquer une lésion structurelle. Pour poser un diagnostic précis, le vétérinaire effectuera un examen physique et neurologique, suivi de tests sanguins et d’imagerie.

Traitement des convulsions

Le traitement des convulsions dépend de leur fréquence et de leur gravité. Si les crises sont espacées de 6 à 8 semaines, aucun traitement n’est nécessaire. Cependant, si les crises deviennent plus fréquentes, des médicaments anticonvulsivants, comme le phénobarbital, sont souvent prescrits. Ce médicament est généralement administré deux fois par jour, mais il peut entraîner des effets secondaires, tels que de la sédation, ainsi qu’une augmentation de la faim, de la soif et de la production d’urine.

Dans les cas graves, comme les convulsions groupées ou le status epilepticus, une hospitalisation est souvent nécessaire. L’animal recevra des fluides et des médicaments intraveineux sous surveillance constante. Il est essentiel de traiter rapidement ces crises pour limiter les lésions cérébrales. Si la convulsion est terminée à l’arrivée du vétérinaire, une dose élevée de phénobarbital peut être administrée par voie intraveineuse. Si la crise persiste, le valium peut être administré, souvent en combinaison avec d’autres traitements.

Suivi et pronostic

Après le début du traitement, des bilans sanguins réguliers sont nécessaires pour vérifier la concentration de phénobarbital dans le sang. Selon les résultats, la dose peut être ajustée. Un suivi médical est aussi essentiel pour détecter d’éventuels effets secondaires, comme une diminution des globules blancs ou des plaquettes. Si le chien souffre d’épilepsie symptomatique et que sa maladie primaire est traitée, un sevrage progressif de la médication peut être tenté après six mois sans crise. Toutefois, les chiens souffrant d’épilepsie idiopathique nécessitent généralement un traitement à vie.

Conclusion

Les convulsions chez les chiens sont des événements inquiétants, mais grâce à un diagnostic rapide et un traitement adapté, elles peuvent être contrôlées efficacement. Si vous observez des signes de convulsions chez votre chien, il est crucial de consulter un vétérinaire rapidement. Un suivi approprié permettra à votre compagnon de vivre une vie plus saine et sans crises.