
La kératoconjonctivite sèche chez le chien est une inflammation de la cornée et de la conjonctive, résultant d’un manque de la portion aqueuse des larmes. C’est une maladie oculaire courante, touchant environ 1% des chiens. Elle est plus fréquente chez les chiens de plus de 7 ans, en particulier les races comme l’Épagneul Américain, le Bouledogue, et le West Highland White Terrier. Cette affection est plus rare chez le chat.
Signes cliniques à surveiller
Les signes de kératoconjonctivite sèche incluent souvent de la douleur, un blépharospasme, ainsi qu’une rougeur et une enflure de la conjonctive. Un écoulement muqueux ou mucopurulant est également fréquent. À un stade avancé, des ulcérations cornéennes peuvent apparaître. Si non traitée, cette maladie peut entraîner une perte de vision partielle ou totale.
Causes possibles de la maladie
La kératoconjonctivite sèche chez le chien peut être d’origine auto-immunitaire, congénitale, neurologique ou médicamenteuse. D’autres causes incluent des chirurgies de la glande nictitante, certaines maladies systémiques et des infections chroniques.
Diagnostic : Comment identifier la KCS?
Le diagnostic repose sur des tests tels que le test de Schirmer pour mesurer la production de larmes. Le test de fluorescéine permet de détecter des ulcères cornéens. D’autres examens complètent le diagnostic pour identifier la cause sous-jacente.
Traitement de la kératoconjonctivite sèche
Le traitement vise à stimuler la production de larmes et à maintenir l’œil humide. La cyclosporine est le traitement de choix, utilisé pour améliorer la production de larmes chez 80% des chiens. D’autres médicaments comme le tacrolimus peuvent être utilisés en cas d’inefficacité. Les larmes artificielles et les onguents lubrifiants sont également utilisés pour maintenir l’humidité de la cornée.
Option chirurgicale: la transposition du canal parotidien
Si le traitement médical échoue, une intervention chirurgicale peut être envisagée. La transposition du canal parotidien permet de lubrifier l’œil en utilisant les sécrétions de la glande parotidienne. Cette procédure comporte des risques mais est rarement nécessaire grâce à l’efficacité des traitements médicaux.