Introduction de la maladie au Québec
La maladie virale hémorragique du lapin (MVH) est une infection grave causée par un calicivirus. Cette maladie entraîne des taux élevés de mortalité aiguë chez les lapins domestiques et sauvages. L’une de ses souches, connue sous le nom de RHDV-2, affecte les lapins dès leur jeune âge. Bien que présente en Europe depuis plus d’une décennie, cette maladie a été détectée au Québec à l’été 2023. Par conséquent, une vigilance accrue est nécessaire pour prévenir sa propagation.
Modes de contamination de la maladie virale hémorragique du lapin
La MVH se propage principalement par contact direct entre lapins infectés. Cependant, elle peut aussi se transmettre par le biais d’objets contaminés, comme les cages, la nourriture, les vêtements ou encore les gamelles. De plus, les insectes piqueurs, notamment les moustiques, peuvent jouer un rôle dans la transmission du virus. Ainsi, même un lapin vivant exclusivement à l’intérieur n’est pas totalement à l’abri. Pour limiter les risques de contamination, il est essentiel de mettre en place des mesures de prévention strictes.

Signes cliniques
Les symptômes varient en fonction de la souche virale et de la rapidité de l’évolution de la maladie. Les lapins infectés présentent souvent une perte d’appétit, un manque d’énergie et de la fièvre. Dans certains cas, des signes plus graves peuvent apparaître, comme des difficultés respiratoires, des convulsions ou des hémorragies visibles au niveau du nez et des yeux. Malheureusement, la MVH entraîne souvent une mortalité subite, avec un taux atteignant près de 100 % dans les cas les plus sévères.
Vaccination contre la maladie virale hémorragique du lapin : la meilleure protection
À ce jour, aucun traitement spécifique n’existe contre la MVH. Seuls des traitements de soutien, administrés par un vétérinaire, peuvent atténuer les symptômes. C’est pourquoi la vaccination est la meilleure prévention contre cette maladie.
Le vaccin disponible au Québec protège contre les souches RHDV-1 et RHDV-2. Administré par injection sous-cutanée, il peut être donné aux lapins à partir de 10 semaines. La protection devient efficace dès sept jours après l’injection, avec un rappel annuel recommandé pour maintenir l’immunité.
Les effets secondaires possibles restent légers. Certains lapins peuvent présenter une légère fièvre, une petite induration au site d’injection ou, très rarement, un ralentissement du transit digestif. Pour minimiser les risques, il est conseillé de surveiller attentivement votre lapin dans les 48 heures suivant la vaccination.
Autres mesures préventives
En complément de la vaccination, l’application de mesures d’hygiène rigoureuses permet de limiter la propagation du virus. Il est recommandé de nettoyer et désinfecter régulièrement les cages, les accessoires et de se laver les mainsaprès avoir manipulé un lapin. Lors de l’introduction d’un nouveau compagnon, une quarantaine de 30 jours est fortement conseillée afin d’éviter toute contamination potentielle.
Enfin, la réduction de l’exposition aux insectes est essentielle. L’installation de moustiquaires et l’utilisation de répulsifs adaptés permettent de limiter les risques liés aux vecteurs de transmission.
Si vous souhaitez protéger votre lapin contre cette maladie, consultez votre vétérinaire pour discuter de la vaccination et des meilleures stratégies préventives.